La Grand’Place ne porte bien son nom que depuis le début du 19ème siècle.
Pour la construction de la nouvelle église, on va détruire les maisons ainsi que le reste des fortifications qui s’y trouvaient. Mais on ne va pas en rester là, on va transformer ce bourg médiéval et en faire véritablement une ville. Comme il faut faire de l’espace pour mettre la nouvelle église en valeur, on va reculer les façades des immeubles situés depuis la Maison des Œuvres jusqu’à la pharmacie Familia.
Contrairement à l’ancienne église dont le choeur était situé à hauteur de l’ancienne maison Blaise devenue actuellement le restaurant « Entre Nous », l’entrée de la nouvelle église Saint-Laurent se fera à l’opposé et depuis le centre de la Grand’Place ce qui permettra d’en faire un édifice imposant avec un escalier monumental. Mais il faut aussi un dégagement sur le côté de l’église et on va là aussi reculer les façades des immeubles situés entre l’actuelle banque CBC et la pharmacie Jacques-Nothelier. Cet espace doit être aussi large que la nouvelle Avenue Bouvier et devra en prolonger la perspective depuis le Sacré-Cœur.
On peut s’indigner aujourd’hui de ce qu’est devenue la Grand’Place de Virton mais celle-ci n’a pas toujours été remplie de voitures. Revoyons la Grand’Place en cartes postales anciennes et plus contemporaines…
* devenue place Nestor Outer en hommage à notre grand peintre virtonnais.
Ici encore un bon exemple de la diversité des commerces et professions de cette époque :
Ce coiffeur (flèche rouge) vend du tabac et des cigares mais aussi des graines potagères (spécialité : céréales, betteraves) comme inscrit sur la façade.
Plus tard dans ce même immeuble, on retrouvera le salon de coiffure Jeanine Raucy.
Mais elle est « vide » notre Grand’Place ???
Ici c’est l’apothéose : 4 voitures à la fois dont une traction Citroën + un cycliste à pied (il y a trop de circulation : ça devient dangereux ! )
+ des gens à pied et cerise sur le gâteau ou… sur le pain, devrais-je dire, je vous laisse trouver la camionnette Solo « en solo ».
(Cette carte de 1963, éditée par l’imprimeur-libraire Marc Raty de cette même Grand’Place m’a coûté cher car c’est la seule carte en noir et blanc où il y a un peu d’animation « mécanique » et donc c’est plus rare !)
Mais que de monde tout d’un coup !!!
Le vendredi 12 août 1901, c’est le jour du marché.
Les ménagères en profitent pour faire le plein de denrées locales.
A cette époque il n’y avait pas tous ces supermarchés à chaque coin de rue. Les frigos et les congélateurs n’existaient pas encore.
Certaines denrées et marchandises sont proposées à même le sol par des cultivateurs ou petits vendeurs locaux.
Les Parkings n’ont pas toujours été aux mêmes places.
Maintenant, on se gare seulement au milieu de la Grand’Place et on tourne en suivant les flèches marquées au sol. Les bandes orange indiquent clairement qu’on ne peut pas se garer le long des trottoirs. Quand on passera aux trottoirs en pierre bleue (photo du bas), les voitures pourront aussi stationner le long des trottoirs.
Pour certaines manœuvres depuis les parkings centraux, ça deviendra difficile surtout si les voitures sont mal garées !
Depuis le ciel, tout cela n’est pas très beau et finalement Saint-Laurent décide d’envoyer
son robot exterminateur (ici, photographié par un photographe amateur).
Juché sur ses deux grandes pattes, il vient d’un coup de laser, de supprimer tous ces parkings et véhicules qui défiguraient sa Grand’Place. Maintenant les voitures ne pourront plus jamais se retrouver sur la partie droite de la Grand’Place.
Seul un fin boyau est laissé pour le passage des véhicules sur la partie gauche.
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Ceci est bien sûr une légende mais vous savez que les légendes ont la vie dure !
Mais il y aura encore des parkings dans cette partie-là de la Grand’Place.
Voyez qu’auparavant, les places de parking étaient latérales que du côté de l’église.
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Dans les années 60, la prison était encore là, l’ancien salon de coiffure Etienne était déjà moderne et l’ancienne pharmacie Jacques-Nothelier telle qu’on l’a longtemps connue !
Evidemment du temps de Randaxhe et de son Grand Bazar (1910), l’entrée de la Grand’Place faisait plus « commerçante ».
Il vendait de tout ce commerçant : du tabac, des bouquets mortuaires,… en plus de tenir café et en dernier, il proposait même des séances de cinéma.
Sans oublier qu’il était aussi un éditeur de cartes postales !
Ce croquis nous montre le renfoncement de la Grand’Place (côté parkings)
avec sur la droite le café le Rustique et dans le fond, la « grande maison » Lavaux.
Au début du 20ème siècle :
Ci-dessus, une des plus Anciennes Maisons de Virton, celle du Prévôt, connue sous le nom de « la Grande Maison Lavaux ». A Gauche, l’immeuble commercial le plus connu de la Grand’Place. Il a été plusieurs fois café et bazar. Fin des années 1930 : Bazar Burton-Vivinus, … , Guy Jossart en fit son Unic, … , devint en 1988 un Pantashop pour enfin devenir la Banque CBC.
La photo de ce concours de déguisements pour enfants à vélo, au milieu des années 1960, nous montre en arrière-plan l’autre renfoncement de la Grand’Place (côté Maison des Œuvres) avec l’ancienne friterie-café-restaurant Kuborn.
Après la messe, je me précipitais comme tant d’autres pour manger ces bonnes frites, car ne dit-on pas qu’après avoir rempli l’esprit, il faut bien remplir le ventre. Les sauces étaient en supplément mais la moutarde était gratuite. Ce café de la Place sera tenu par la Jacqueline dans les années 1980 et deviendra l’actuelle Maison Verte.
Située entre le Presbytère et l’Eglise Saint-Laurent, la Maison Didier & Jacob, était spécialisée en Vins, Spiritueux et Cigares. Cet emplacement commercial fut reconverti en magasin de mode.
Sur la Grand’Place, il y eu beaucoup de commerces différents …
Il y eut aussi des Mariages en Grandes Pompes !
La Grande Place « Noire de Monde » !
« Occupation » de la Grand’ Place
Travaux dans les années 50…
On avait déjà refait une Belle Grand’ Place avec de Gros Pavés.