La brasserie Thomas était située au chemin d’Ethe (devenu rue d’Arlon) : avec la maison du propriétaire et ses dépendances (voir dernière photo). Elle sera vendue en 1901 et habitée par des Carmélites en 1903.
Voici les noms des différents brasseurs avec les dates de début et de fin d’activité :
– Etienne Félix Thomas de 1859 jusqu’en 1877 (année de sa mort).
– Jean-Baptiste Hobschette s’associe avec son beau-frère Edouard Renauld pour exploiter cette brasserie en tant que locataire de 1877 jusqu’en 1881. (elle sera appelée : « Brasserie Saint-Antoine« ).
– Jean-Baptiste Hobschette continuera seul l’exploitation jusqu’en 1901.
En gras, ce sont les noms que l’on retrouvera sur les différentes factures
Particularités :
– Tout comme pour la brasserie du « Franklin », la bière produite n’était livrée que dans des fûts en chêne.
– La bière produite par les deux beaux-frères porte le nom de : H R (la première lettre de chaque nom Hobschette et Renauld). Continuant seul cette exploitation, Jean-Baptiste Hobschette gardera cette appellation sur les factures à son nom tandis que l’ancien associé, Edouard Renauld nommera sa bière de ses propres initiales : la E R.
– C’est l’époque, où l’on donne aussi un nom à sa brasserie. A la reprise de la brasserie Thomas, comme il y avait association de deux brasseurs, il valait mieux donner un nom à la brasserie. On lui donna le nom de « Brasserie Saint-Antoine« .
Sans doute marqué par la rupture de cette association brassicole qui ne dura que 4 ans, Edouard Renauld, l’ancien associé, va faire construire sa nouvelle brasserie dans le centre de Virton, à la rue des Hottées et l’appellera la « Brasserie de l’Espérance« . Jean-Baptiste Hobschette gardera le nom de la brasserie jusqu’à la fin de son exploitation. La nouvelle brasserie qu’il fera aussi construire à la rue des Hottées, ne portera plus de nom. De même, les générations suivantes de brasseurs Renauld ou Hobschette continueront à ne plus donner de nom à leur brasserie. La mode était finie !
-Alors qu’ Etienne Félix Thomas a deux fils et qu’il est brasseur depuis 18 ans, pourquoi aucun de ses fils ne reprend l’exploitation à sa mort ? Pourquoi cette brasserie est-elle louée mais pas vendue à l’association Renauld-Hobschette puis à Hobschette seul ? Et finalement, alors que ces bâtiments sont destinés à une brasserie et à leur propriétaire, ils seront finalement vendus à une communauté de Carmélites qui devra y faire de nombreux travaux ?
La réponse est peut être là :
– Un des fils Thomas est marié à une Hobschette.
– La maison familiale de la brasserie serait toujours habitée.
– Si la brasserie était encore bien moderne en 1877 à l’époque où elle était convoitée par les deux beaux-frères, maintenant que les fils Thomas veulent ou peuvent la vendre, elle est devenue obsolète.
Jean-Baptiste Hobschette préfère donc en faire construire une nouvelle.
Sortes de Bouteilles : Il n’ y a pas eu de bouteille pour les différents propriétaires de cette brasserie.
Cartes postales & Photos :
L’imposant bâtiment de la Brasserie Thomas vue depuis les bords du Ton(la flèche au milieu de la photo indique le bâtiment d’habitation et la deuxième, la brasserie).
Maintenant que cette ancienne brasserie est devenue l’habitation d’une communauté de Carmélites, on voit que ce bâtiment a connu des changements notables comme :
1) l’augmentation du nombre de fenêtres ainsi que leurs agrandissements.
2) le centre du bâtiment est coiffé d’un clocheton.
3) à gauche, le débordement de la nouvelle chapelle de Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus
Vue depuis la vallée du Ton, l’arrière de la propriété Thomas avec sur la carte de gauche, la partie brasserie (encadrée en rouge) comme elle était avant l’arrivée des Carmélites. Sur la carte de droite, des travaux montrent les changements apportés aux fenêtres
Factures