Bien sûr que le nom donné au faubourg provient de la tour d’Harival et qu’avec les années le « H » a disparu.Un faubourg est primitivement un quartier « fors le bourg » (de l’ancien français « fors »qui signifie « en dehors »)donc en dehors des murs ou au-delà des portes d’une ville. C’est le seul « Faubourg » de Virton. Au départ, c’est d’abord un chemin reliant le Vieux-Virton à la nouvelle ville médiévale.Puis comme l’Avenue Bouvier, ce sera une des premières routes à relier Virton à Saint-Mard. C’est d’ailleurs pour cela que ce sont là des rues mixtes dont une partie se trouve en territoire virtonnais et l’autre en territoire saint-mardois. Historiquement, la rue du faubourg commence à Virton et se termine à Saint-Mard.

Le Faubourg d’Arival vu d’avion dans le début des années 60.

On aurait pu aussi appeler le Faubourg d’Arival, « la rue des brasseurs » car les différentes générations des principales familles de brasseurs de Virton (Renauld, Lesquoy et obschette) y ont toutes habité. Les brasseries étaient situées juste à côté de leurs domiciles (brasserie Lesquoy) ou à l’arrière de ceux-ci (brasseries Renauld et Hobschette, construites à la rue des Hottées donc à l’arrière du Faubourg d’Arival). C’était aussi à l’époque la rue des notables et des principaux commerçants.

Rue du Bon-Dieu-Gilles.

Le Faubourg d’Arival, de haut en bas :

Une des plus anciennes photos du Faubourg.

Le Faubourg passe à enfin à l’électricité.

Et oui, il y avait des fermes à l’époque au Faubourg d’Arival.
Il fallait bien aller conduire les vaches aux prairies et ensuite les rentrer aux étables.

C’est une des premières cartes colorisées datée de 1905 de la célèbre série 32 de Nels,
où l’on a ajouté quelques touches de couleurs bien réparties à celle en N/B.

L’imprimerie Michel Frères n’a pas toujours été installée à la rue basse. Elle a occupé le N° 1 du Faubourg.
C’est la quincaillerie Maheu qui occupait à l’époque l’autre emplacement.

Si la première maison de gauche était une imprimerie ; la deuxième a été une librairie ; la troisième fut la maison de maître de l’avocat Bray. Diable que de lettrés dans le début de ce Faubourg !

Une vue d’avant 1940, où l’on remarque les dimensions des poteaux électriques de l’époque qui acheminaient vers le centre de Virton,
l’électricité provenant de la Centrale électrique établie rue du moulin qui aura permis à notre cité d’avoir son autonomie énergétique
durant de
nombreuses années.

On y voit aussi que le faubourg est séparé en deux avec un muret depuis ce poteau.

Le Faubourg d’Arival, de bas en haut :

Une des plus anciennes photos du Faubourg.

C’est une des premières cartes-vues du Faubourg que nous devons à l’imprimerie Raty.
Datée de 1900, elle est écrite en allemand.

Le libellé est imprimé en rouge (plus rare)

C’est peut-être une des premières cartes musicales ?
(du Faubourg en tout cas)

Les enfants du quartier posent pour la photo :

Ils ont reconnu le photographe et ils accourent pour la traditionnelle photo non loin du magasin « Au Roi Albert ».
Ce bazar a d’abord été tenu par Randaxhe puis par Lafontaine, éditeurs de cartes postales sur Virton.

Ici aussi, un beau petit attroupement sur la droite. Vous voyez cette charrette, c’est celle d’un fermier dont la ferme était située là
où il y a maintenant le
supermarché GB.
Vous remarquerez aussi qu’il est imprimé « Rue des Faubourgs » sur cette carte-vue.

Il y a le Grand et le Petit Faubourg …

Vous voyez sur votre gauche toutes ces petites filles presque au garde à vous et leurs parents assis sur des bancs devant leur maison,
ils se trouvent dans le Grand
Faubourg.

Ces gens qui s’activent à débiter un arbre sur le côté droit, se trouvent quant à eux dans le Petit Faubourg. Cette carte postale était offerte par             la mercerie bonneterie « A Sainte-Marie » établie à la fois à Virton et à Ciney. Elle édita plusieurs cartes d’endroits connus de la cité.

Voici mon père, Henri Renauld, endimanché pour sa communion.
Il pose devant la maison familiale qui se trouvait dans le Petit Faubourg.

A cause de la dénivellation du terrain, les maisons de droite (pour les photos) sont à contre bas de la route.
Elles ont un chemin qui leur est propre ainsi que
des escaliers d’accès.

Voyez en haut à gauche, « ON » c’était la fin de l’enseigne du magasin du coin : Delhaize Le Lion.

Il y avait même un marché aux bestiaux :

Achille Renauld (brasseur de 1897 à 1913).
Il pose devant le photographe Castagne durant la foire aux bestiaux du vendredi.
Il habite au petit faubourg (flèche rouge au-dessus de sa maison), juste à côté de la maison du brasseur Hobschette.
(Ils sont voisins pour les maisons comme pour les brasseries). Il ne faut pas oublier que les brasseurs à cette époque
sont aussi
des fermiers-cultivateurs.

Les arbres du Faubourg …

En 1948, les arbres du Grand Faubourg avaient atteint leurs sommets.
Ils seront abattus dans les années qui suivront et ils ne seront jamais remplacés.

Ici, on a planté des arbres des deux côtés du Faubourg.

Là par contre il y a des arbres que du côté du Grand Faubourg.

Il y avait déjà beaucoup de commerces au Faubourg …

Là aussi, il y a eu plusieurs générations aux commandes. Le dernier s’appelait René Bastien.

Cette vue aérienne nous montre l’ensemble de la toute première école communale construite à Virton.
A sa droite, la maison du brasseur Lesquoy avec une partie des annexes de la brasserie.

Une facture du temps de la brasserie.

Voici le cliché original (à gauche) qui permettra d’imprimer la carte postale avec un intitulé sur la face vue (à droite).
Ici, ce n’était pas difficile de réunir du monde, il fallait seulement attendre la sortie de l’école.
Sur l’intitulé de cette photo, l’imprimeur s’est trompé en inscrivant Orival au lieu d’Arival ! (= pièce de collection).

Voici le Faubourg d’Arival tel qu’il fut en 1906, non loin du Royal Excelsior Club. La maison de droite (de ces maisons jumelles) fut habitée par Edmond Fouss de 1925 à 1932 lorsque celui-ci était professeur de langue et de géographie à l’Ecole Normale dont il était Voisin.

Voilà comment était la maison Ribonnet qui donna son nom à l’extension de l’Athénée Royal.

Le pré Jaquet à ses débuts « footballistiques » !
Il deviendra le stade Yvan Georges du Royal Excelsior de Virton.

Voici une facture de l’Excelsior qui donnera à Virton ses couleurs « vertes et blanches ».
Comme indiqué
sur cette facture de 1953 : « maillot vert, parement et culotte blanche ».

Vue aérienne des années 1960.

Avant Covalux, c’étaient les établissements Frantz Bouillon que l’on voit ici à leurs débuts.

Le Faubourg du côté saint-mardois ainsi que la rue de Vieux-Virton étaient tellement déserts qu’on pouvait apercevoir à travers le pont,
le Collège Saint-Joseph.