La plus ancienne brasserie d’Ethe, fut la brasserie Fizaine qui aurait été installée à Belmont, dans le bas de la rue de Bohez à hauteur de la rivière du Ton (d’après Emille Fizaine descendant de ces brasseurs).

Il existe un texte qui s’appelle « Deux trublions antirépublicains : J-B. Fizaine à Ethe et J. Robert à Bellefontaine ». Dans ce texte, on parle de Jean-Baptiste Fizaine, brasseur, vers 1775. C’est son fils Paul-Augustin qui reprend la brasserie vers 1803 quand le père était très malade… Mais il y a eu d’autres générations de brasseurs Fizaine puisque c’est seulement en 1899 que la brasserie devient inactive. Les chiffres de 1888 font encore état d’une production d’un peu plus de la moitié de celle de la naissante brasserie Capon.

Personne ne possède ni photo, ancien document ou publicité.

La brasserie Capon était située rue Dr Hustin. Composée de la maison familiale en pierres de taille, escaliers sur les côtés (les caves de la maison servaient aussi de caves de garde) et du bâtiment de brasserie situé juste à côté (le P’tit Théâtre). Les écuries étaient situées de l’autre côté de la rue où se trouve le restaurant le « Cœur de la Gaume ».

Voici les noms des différents successeurs avec les dates de début et de fin d’activité : (sous réserve)

Henri Capon en débute l’activité dès 1887 jusqu’en 1900 (année de sa mort).Il est marié à une Masoin.
VVE Capon jusqu’en 1914.

Elle portera aussi le nom de : « Brasserie de la Cascade« .

En gras, ce sont les noms que l’on retrouvera sur les bouteilles, bouchons et factures.

Bouteille :

Bouchons en porcelaine* avec le nom :
6 marquages différents. Tout en rouge au début pour : brasserie H Capon avec le logo CM (Capon Masoin) qui restera en rouge par la suite avec la nouvelle inscription : brasserie Vve Capon qui sera en noir. Le lettrage variera un peu suivant les différentes impressions et il y aura même un bouchon avec un rouge devenu brun. (le 2 ème bouchon a un E majuscule à VvE, l’avant-dernier bouchon a des lettres carrées et le dernier a le mot ETHE fort étiré en hauteur et des S repliés sur eux-mêmes)

*voir le catalogue édité par l’ASBL du Musée brassicole des deux Luxembourg

Factures :

Lisez ce qui est souligné en rouge sur cette facture : à l’époque, on ne rigolait pas avec la marchandise ni avec son emballage et ils avaient bien raison.
A noter le prix du tonneau de 18 francs en 1896 : pas donné !

Après 1914, on ne brassera plus jamais à Ethe !

C’est le beau-fils, Joseph Gavroy qui deviendra soutireur en vendant de la bière de la brasserie François d’Halanzy dans ses propres bouteilles.Il vendra aussi d’autres sortes de boissons et même des denrées coloniales
Bouteille :
Bouchon :
Ramellini utilisera le restant des bâtiments de la brasserie Capon. Il est marié à une Loy.
Il sera aussi soutireur, il vendra même à une certaine époque de la bière Renauld dans ses propres bouteilles mais surtout de la bière de la grande brasserie bruxelloise Wielemans.
Il sera également limonadier.
Arrêt des activités en 1941.
En gras, ce sont les noms que l’on retrouvera sur les bouteilles, bouchons et la publicité.
sortes de Bouteilles : on en a dénombré 10 différentes. Elles sont toutes marquées Ramellini-Loy et une seule avec le J du prénom avant le nom.
Il y a :
– 2 grandes bouteilles vertes à limonade à bouchon à vis.
– 5 grandes bouteilles à bière dont 3 en relief et 2 gravées.
– 3 petites bouteilles à capsule dont 2 pour la bière : une en relief et l’autre gravée et 1 transparente pour la limonade (bouteilles de récupération provenant de différents autres producteurs d’eau ou de limonade
-sur l’une des bouteilles, il
est indiqué « Source du bois des Princes, Roeulx »)
Bouchons en porcelaine* avec le nom : 3 marquages presque identiques avec Ramellini-Loy imprimé en rouge. Il y a un bouchon teint en vert et un qui n’a pas d’encadrement sur le pourtour.
*voir le catalogue édité par l’ASBL du Musée brassicole des deux Luxembourg
Ancienne publicité de Ramellini
publiée dans les années 20 dans un dépliant « Visitez la Gaume » édité par le Syndicat d’Initiative de l’époque.
Le dépôt Fizaine.
C’est comme à Virton où une brasserie a été transformée en dépôt de bière. Mais ici, c’est un peu plus compliqué.
Mais il y a toujours le jeu des vases communicants : quand la brasserie Fizaine diminue sa production jusqu’à l’arrêter en 1899, c’est la nouvelle brasserie Capon qui en profite. La production brassicole s’arrête à Ethe en 1914 et les « successeurs » Gavroy et Ramellini deviennent soutireurs et même limonadier pour ce dernier. Ramellini arrête ses activités au début de la deuxième guerre. A la fin de la guerre, c’est Emile Fizaine qui reprendra la clientèle et qui construira un nouveau dépôt à la sortie d’Ethe. Emile Fizaine et son cousin Guérard feront les tournées à deux camions. Les deux fils d’Emile Fizaine (Jean-Marie et Bernard) continueront à être dépositaires à leur compte jusqu’en 2002. Ils travaillaient surtout avec des brasseries grand-ducales.